Au bord de l'eau.

Le soleil était à son zénith, les oiseaux chantaient, volaient et se baignaient dans le lac, en ce jour où la chaleur se faisait sentir. Une légère brise venait cependant rafraichir la peau dorée par les rayons du soleil.

Kalàs se dirigeait lentement vers les lacs, marchant dans les hautes herbes des plaines, se réjouissant de cet environnement enchanteur et plein de vie. Toutes les conditions étaient réunies pour passer une bonne journée. Une fois arrivé près du lac, il s'allongea dans l'herbe verdoyante encore mouillée par la rosée du matin. Une main sur son médaillon de confrère, une autre serrant des brins d'herbe, il était prêt à s'endormir, bercé par les chants des oiseaux et du vent, et réchauffé par les doux rayons du soleil. Mais il commença à penser, à penser à son présent, et ses nouvelles responsabilités. Mais aussi à son passé, à son arrivée sur les terres de Vesperae et à la Confrérie, à ses anciens compagnons, disparus ou tombés au combat...

Tout cela était bien compliqué, il n'avait jamais rencontré de tels dilemmes. Il avait bien des idées, mais elles lui paraissaient idylliques, impossibles, naïves ! Il était désespéré et inquiet, il n'était pas sur d'être à la hauteur pour ses compagnons, pas sur de prendre les bonnes décisions. Pourtant, il était certain d'une chose, c'est qu'il donnera le meilleur de lui-même et tombera au combat s'il le faut. Un garçon si précoce lui disaient certains, plein d'assurance.. ce n'était qu'en apparence, au fond de lui, il est rongé par la peur, rongé par ses démons qui remontaient à la surface.

Il se posait encore plus de questions, affolé à l'idée de ne pas réussir. Il se plongea dans un univers obscur, où le soleil n'existait pas, où les oiseaux étaient remplacés par des squelettes, cela ressemblait à une grotte, à un tunnel dont il ne voyait jamais le bout. Il courrait, de toutes ses forces cherchant à apercevoir cette lumière blanche qui le rassurerait. Rien, des squelettes, de plus en plus nombreux, et la grotte s'escarpait de plus en plus. Enfin, il s'arrêta, touché par la fatigue et le désespoir, il s'allongea, sombrant dans les abysses..

Soudain, quelque chose se posa légèrement sur ses longs cheveux brins. Sans ouvrir les yeux, il réussit à déterminer que c'était un petit être, à deux pattes, très fines. Il avait un merveilleux chant, enchanteur et apaisant : c'était un oiseau. Il ouvra les yeux et fut ébloui par la lumière éclatante du soleil. Une joie indescriptible monta en lui, un désir de changements et d'avancer lui fit se lever courageusement. Il pense à ses amis, qui travaillaient dur pour redonner l'ancienne splendeur de La Confrérie, il se devait d'être courageux et entreprendre la reconstruction du royaume, de son royaume.

Il dirigea sa main vers le soleil et serra son poing comme s'il l'avait pris et cria :

Je serai à la hauteur, il le faut ! Pour mes amis qui travaillent et ceux tombés au combat ! Il le faut, je ferai renaître la Confrérie de Creih tel un phénix renaissant de ces cendres !

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Coucou Invité.